jeudi 17 juillet 2014

Les interventions éducatives

Chers parents, selon le programme accueillir la petite enfance du ministère, l’intervention éducative est le processus par lequel  les RSG agissent auprès de chacun des enfants de façon à répondre le mieux possible à ses besoins. Elle comporte quatre étapes :
1. L’observation :

L’observation fait partie intégrante du travail de l’éducatrice, elle permet à la RSG de bien connaître chaque enfant de son groupe.

Par l’observation, je peux découvrir ce qui intéresse le plus les enfants, leurs préférences, leur tempérament, leur sensibilité, leur état de santé et leur état émotif. je peux également connaitre leurs forces et leurs difficultés, leur niveau de compétence dans l’interaction avec les autres et avec leur environnement. Je peux distinguer aussi les habiletés qui sont acquises et celles qui sont en voie de l’être.

En observant les enfants, je saisis mieux la dynamique de mon groupe, la qualité des interactions et le type de communication qui existent entre eux. Cette connaissance me permettra de favoriser davantage le développement global de chacun par la suite.

L’observation m’offre également l’occasion de s’assurer que l’aménagement des lieux et le matériel mis à la disposition des enfants sont adéquats, sécuritaires, variés et intéressants.

Par l’observation, je peux aussi s’apercevoir d’éventuelles difficultés chez certains enfants et ainsi leur donner le soutien nécessaire.

Comment observer un enfant :
Lorsqu’on observe un enfant, il faut décrire avec exactitudes les faits et gestes de ce dernier tout en conservant une certaine neutralité vis-à-vis de lui, je décris un comportement précis de l’enfant de même que la situation dans laquelle il survient c'est-à-dire la date, l’heure, le matériel utilisé, la présence ou l’absence d’autres personnes et l’endroit de l’action. Par la suite, j’analyse le résultat sans aucun jugement.

Les outils d’observation :
Pour avoir un bon résultat d’observation on peut utiliser plusieurs outils dont principalement : la fiche anecdotique, le journal de bord, le rapport quotidien, le carnet de notes, la grille d’observation, la feuille de rythme, la description à thème, la liste à cocher.

La personne qui observe peut choisir l’outil qui lui convient le mieux, avec lequel elle se sent le plus à l’aise, selon l’âge de l’enfant, le type d’observation qu’elle désire faire et ses buts.

2. Planification et organisation:

Elle comprend :

L’établissement de l’horaire de la journée :
L’établissement d’un horaire quotidien donne des points de repère aux enfants et les rassurent, il permet aussi de faire la transition entre les activités, l’horaire doit respecter le rythme de développement des enfants et demeurer souple afin de laisser de la place pour les imprévus.

Exemple d’horaire type de la journée :

Ouverture : 7 h Fermeture : 17 h

7h à 9h00 : accueil et jeux libres.
9h00 à 9h30 : Hygiène (changement des couches, lavage des mains etc.) et collation.
9h30 à 10h00 : Activité dirigée, observation et retour sur l’activité.
10h00 à 11h00 : Activité de groupe, sortie à l’extérieur.
11h00 à 12h00 : Lavage des mains et dîner.
12h00 à 12h30 : Activité dirigé calme, par exemple raconter une histoire.
12h30 à 13h00 : Changement des couches, lavage des mains et brossage des dents.
13h00 à 15h00 : Sieste.
15h00 à 15h30 : Lavage des mains et collation.
15h30 à 15h45 : Changement des couches
15h45 à 16h30 : Activité de groupe dirigée.
16h30 à 17h30 : Jeux libres et départ des enfants.

L’organisation des activités :
Il est important d’établir un équilibre entre les divers types d’activités qu’on propose aux enfants, il faut varier entre les activités spontanées et dirigées, les activités plus calmes et plus actives, les activités extérieures et intérieures.

Mon rôle est d’offrir aux enfants un cadre qui leur permet de vivre en alternance des moments de stimulation énergique et des moments de stimulation plus calme adaptés à leur rythme, sans aucune pression et en respectant leur moment de repos, je dois également favoriser une alternance entre les expériences individuelles, en petit groupe ou en grand groupe, la variété est un bon moteur pour stimuler le développement global.

L’aménagement des lieux :

Il consiste en la préparation du matériel à mettre à la disposition des enfants et vise à ce que les activités et les expériences proposées aux enfants les stimulent, les fassent cheminer et grandir, dans le respect de leurs goûts et de leur rythme.

3. L’intervention :

Pendant toute la journée et au moment des activités, Je dois demeurer disponible et attentive au vécu des enfants afin de les accompagner et de les guider dans leurs découvertes et leurs apprentissages. Ainsi, J’interviens, à la demande de l’enfant, lorsqu’il a besoin d’aide pour résoudre un problème ou pour l’encourager et le soutenir lorsqu’il semble en avoir besoin. Je peux aussi, en cours de route d’une activité, modifier le déroulement ou proposer aux enfants du matériel complémentaire de façon à enrichir leurs jeux et à favoriser les expériences stimulantes. Cependant j’évite de faire les choses à la place de l’enfant afin de le laisser agir seul et lui permettre ainsi d’être son propre agent de développement.

4. La réflexion et la rétroaction :

La réflexion et la rétroaction est une étape important pour moi, elle me permet de faire le point et réfléchir sur mes interventions dans le but de les améliorer. Le fait de se poser des questions sur l’efficacité de mes interventions, m’évite de se trouver dans une routine où les activités ne répondent plus aux besoins réels des enfants. Je peux ainsi apporter des améliorations à mes pratiques dès qu’elle remarque que mes interventions manquent d’efficacité.

Les styles d’intervention :

Il existe différents styles d’intervention en milieu de garde, les principaux sont : le style directif ou autoritaire, le style permissif ou le laisser-faire et style démocratique.

  • Le style directif :
C’est l’éducatrice qui contrôle les activités, l’horaire ainsi que l’organisation du local. C’est elle qui montre aux enfants la marche à suivre en fonction des objectifs qu’il a lui-même fixés.
  • Le style permissif :
Le contrôle est plutôt entre les mains des enfants, je les laisse faire ce qu’ils veulent, l’horaire est souple, et le jeu est au cœur du déroulement de la journée, je n’interviens que si les enfants le demandent ou pour rétablir l’ordre.
  • Le style démocratique :
les enfants et moi se partagent le pouvoir, je procure aux enfants un équilibre entre leur désir de liberté et leur besoin de sécurité, nous  créons un environnement riche, où les enfants ont des choix à faire et des décisions à prendre, et je les  soutiens lorsque ces derniers ont des problèmes à résoudre, dans ce style d’intervention, les erreurs et les conflits sont considérés comme des occasions d’apprentissage.