dimanche 20 avril 2014

Le développement affectif chez l'enfant


Les étapes du développement affectif

1 mois : le bébé fixe le visage humain. Il exprime déjà sa satisfaction au confort et son contentement lorsque on  répond adéquatement à ses besoins.
Par contre, il se montre mécontent et frustré, par des pleurs, dès que ses exigences ne sont pas réalisées. Au début, ces pleurs ne sont pas différenciés mais peu à peu, ils se transforment pour permettre au bébé d’ajuster un type de pleur à chaque type d’inconfort.

4 mois : il ne se limite plus à fixer les visages, mais il leur sourit. Il reconnaît sa mère, il commence à être plus actif. Il aime qu’on s’occupe de lui. Il exprime déjà sa colère, sa joie, sa tristesse et de la surprise.

10 mois : Il différencie les personnes familières des étrangers. Parfois il a peur des nouveaux visages, il arrive à décoder les émotions des autres par l’expression des visages, il commence aussi à imiter les autres, il accepte mal la séparation avec sa mère (figure d’attachement)

12 mois : il traverse une période de timidité vis-à-vis des étrangers.

15 mois : il commence à mieux accepter les séparations avec sa mère.

18 mois : il aime participer à son habillement et déshabillement, il vit dans l’ici et maintenant. Le sens de la propriété apparaît. il prend plaisir à
participer aux tâches domestiques. C’est un âge plutôt turbulent.

2 - 3 ans : il utilise souvent, l’expression "c’est à moi" qui révèle son incapacité à partager. Il n’arrive pas à choisir entre deux alternatives.
Il est hésitant et commence donc à craindre les choses nouvelles, il
exprime sa peur, il s’oppose et se montre très autoritaire, il veut tout faire tout seul, dans certaines situation, il peut être fière, gêné ou éprouver de la honte.

3- 6 ans : À cet âge, l’affectivité de l’enfant imprègne toute sa personnalité Sur le plan intellectuel, la représentation qu’il se fait du monde, le prouve clairement. L’enfant exprime surtout sa vie affective au travers de sa motricité. Pour cette raison, en thérapie on utilise surtout le dessin d’un bonhomme et le jeu avec des personnages représentant les membres de la famille, à 6 ans, l’enfant se montre hésitant, incapable de choisir, passe d’un extrême à l’autre par exemple de la colère à un calme absolu, il est impulsif et inconstant.

7 ans : Un équilibre entre ses dispositions internes et les exigences de son milieu s’installent progressivement, il devient plus autocritique mais il reste plus individualiste et rêveur, c’est l’âge de l’assimilation.

8 ans : c’est l’âge de la socialisation et l’enfant est plus extraverti. Il a le sens de lui-même et de ses droits, il est vivant voire euphorique parfois, il est assoiffé de connaissances, il commence à faire des ségrégations fille garçon...

9 ans : il est réaliste et a du bon sens. Il désire améliorer ses capacités, est moins superficiel qu’avant et préfère converser avec ses pairs (de même sexe), il préfère élaborer des projets, plutôt que jouer. Il s’identifie au groupe de son âge et commence à se détacher de sa famille.

10 ans : l’enfant se trouve un idéal, manifeste un culte pour une personne (star...) et a le sens de la solidarité. il partage des secrets avec ses amis auxquels il accorde beaucoup d’importance. Il est conscient de sa personne, ses vêtements, son apparence...

11-12 ans : Il est plus concentré, plein d’ardeur et d’enthousiasme, il est chargé d’émotions, il interpelle plutôt que répondre : situation parfois difficile avec les parents, il y a de l’exagération dans ses plaintes, ses discussions, ses injures et ses cris, il n’aime pas être critiqué ni être réprimandé.

Le complexe d’OEdipe

la fille est amoureuse de son papa, et le garçon de sa mère, l’enfant désire posséder seul sa mère pour le garçon ou son père pour la fille.
La résolution du complexe d’OEdipe réside dans la renonciation de ce désir inconscient et hostile : on ne veut plus tuer un parent pour épouser l’autre.

Le complexe de Caïn

Le complexe de Caïn survient lorsque l'enfant croit perdre sa place unique dans l'amour de ses parents, il se produit à la naissance du petit frère ou de la petite sœur, la réaction de l'enfant est souvent une haine intense envers le cadet, ce complexe est très normal lorsqu'il se liquide. Quand, le complexe de Caïn ne se liquide pas, l’enfant peut présenter des sentiments d'infériorité, de culpabilité, d'impuissance et même d'hostilité, la liquidation dépend en grande partie des parents. L’âge la plus critique se situe de 18 à 36 mois. L’enfant réagit à la frustration de différente manière par de l’agressivité, de l’anxiété, de la régression ou l’arrêt du développement.

Le développement de l’attachement

(selon Bowlby) L’attachement est le lien affectif qui unit le bébé et la personne qui donne les soins.

L’attachement découle d’un comportement instinctif présent chez l’individu comme une empreinte génétique.

Chez les animaux, le jeune à sa naissance fixe de manière définitive
l’aspect du premier objet en mouvement qu’il rencontre et le suivra tout au long de son enfance. Ce peut être sa maman, un congénère ou même un être humain.

Chez les êtres humains, le nouveau-né possède déjà des habiletés pour créer ce lien d’attachement avec sa maman. Il utilise des signaux sonores comme crier et pleurer et des comportements d’approche comme sucer, s’agripper et suivre du regard.

L’attachement se développe progressivement et il comprend 4 phases :

Phase 1 : Jusqu’à l’âge de 3 mois, les signaux de l’enfant ne s’adresse pas à une personne en particulier.

Phase 2 : A partir de 6 mois, les signaux sont dirigés vers une personne ou plusieurs personnes différenciées.

Phase 3 : À 8 mois, l’enfant devient proche d’une seule personne
différenciée par son déplacement et par ses signaux, il a également peur des étrangers, par conséquent, l’attachement à sa maman devient exclusif.

Phase 4 : L’enfant de 2 à 3 ans explore son environnement immédiat et revient de temps en temps vers sa mère pour se rassurer. À cet âge, il peut également s’attacher à une figure secondaire s’il est sûr de revoir sa mère, il sait déjà que sa mère est un objet indépendant, permanent dans le temps et dans l’espace.

La qualité de l’attachement :

La qualité de l’attachement dépend du tempérament du bébé qui va du facile à animé et la capacité du parent à comprendre et décoder les besoins de leur enfant et de répondre de manière adéquate. Il existe quatre modèles d’attachement :

Le modèle Secure : L’enfant recherche la proximité de sa mère après une séparation stressante et la considère comme une base sécurisante.

Le modèle anxieux de type fuyant : Le bébé évite le contact avec sa mère après une séparation stressante et il ne la préfère pas à une autre personne.

Le modèle anxieux de type ambivalent : Après une séparation stressante, le bébé est très perturbé par l’absence de sa maman et il n’est rassuré par son retour.

Le modèle anxieux désorganisé : Le bébé semble confus et effrayé et adopte un comportement contradictoire avec sa mère comme par exemple se diriger vers sa maman tout en regardant ailleurs.

Les stades de l’évolution psycho-sexuelle de l’enfant selon Freud

0-3 ans : C’est le stade oral : la bouche est liée à la sensation de plaisir.

Le stade anal apparait lorsque l’enfant a atteint le contrôle de ses sphincters.

Freud pense alors que l’enfant retire un plaisir à retenir ses matières fécales qui est un désir de maîtrise et de puissance.

2- 6 ans : C’est le stade phallique qui a des comportements typiques :
exhibitionnisme, voyeurisme... Selon Freud, la zone érogène du stade phallique est la zone génitale dont les premières excitations et satisfactions sont en rapport avec la miction (le fait d’uriner). L’enfant s’intéresse à l’origine des enfants et élabore ses théories par rapport à la conception.

Toujours selon Freud, le développement affectif est caractérisé par la période de latence et la phase génitale:

La période de latence : Il y a diminution des activités sexuelles chez l’enfant qui possède alors des buts nouveaux. Ainsi, la curiosité sexuelle devient une tendance de recherche et de savoir.

5- 6-12 ans : La phase génitale : la pulsion sexuelle qui jusque-là avait été égocentrique, s’attache à un objet sexuel (un pair), la zone génitale prime alors sur les autres zones érogènes

vendredi 11 avril 2014

Le développement social chez l'enfant



1 La Pré-socialisation :

2- 6 mois : l’enfant sourit à tous les visages mobiles. À ce stade, l’enfant répond à une image et non pas à une personne favorisée. L’apparition de la réponse par le sourire marque le début des relations sociales chez l’homme, elle constitue le modèle et le fondement de toutes relations sociales suivantes.

6-7 mois : Le bébé fait connaissance avec ses voisins proches. Placés dans un même endroit sur un tapis, les enfants se recherchent et se rapprochent.

8 mois : la découverte de l’autre se développe avec la locomotion. Les enfants commencent à s’observer, se toucher, se sourire, s’imiter, se tendre des objets, se livrer à toutes sortes de manœuvres d’approche. Ils se témoignent des gestes tendres (embrasser, caresser) ou des actes d’agressivité (tirer les cheveux, mordre)

9 mois : la jalousie fait son apparition. L’enfant crie et pleure quand une grande personne s’occupe d’un autre enfant. Les premières rivalités naissent aussi.

18 mois : l’enfant essaie de consoler un pair qui pleure et affiche le désir de vouloir aider pour soulager sa peine. Il est capable de présenter de la sympathie aux autres.

2- 4 ans : les contacts sont très limités et les rares actions communes sont justifiées par le concret. Le plus souvent, les enfants jouent à la même chose mais chacun de son côté

4- 5 ans : les interactions augmentent. Les enfants commencent à agir ensembles et à poursuivre des mêmes buts avec des périodes de collaboration plus fréquentes et plus durables.

2 La Socialisation :

À partir de 6 ans, l’enfant présente un comportement de socialisé. C’est à dire qu’il a du respect pour l’autre. Il s’inquiète pour autrui. Il peut collaborer avec facilité.

Au environ de 8 ans, l’enfant passe de l’égocentrisme absolu à la possibilité de se mettre à la place de l’autre.

A 10 ans, l’enfant fait cohabiter la coopération et l’autonomie. Il a le sens de la morale et de la justice, il dénonce ainsi la tricherie et le mensonge.

âge du groupe social :

Entre 10 et 12 ans, l’enfant acquière une vie sociale importante. C’est l’âge où chacun donne au groupe tout ce que le groupe attend de lui. Les groupes se forment avec des règles à respecter par tous et possibilité d’exclusion si pas respectées.